Céréales Hausse du blé soutenu par la chute de l’euro

Entraîné par l’effondrement de la livre turque, l’euro est tombé en dessous du seuil stratégique de 1,15 dollar vendredi matin, ce qui a permis aux cours du blé de repartir à la hausse après quelques prises de bénéfice jeudi, a souligné un analyste vendredi.

L’euro sous la barre de 1,15 dollar

« Un euro en dessous de la barre de 1,15 dollar redonne beaucoup de compétitivité au blé européen sur les marchés mondiaux d’exportation », affirme cet expert. Vers 17 h 30, la monnaie unique était tombée à 1,1414 dollar, son plus bas niveau depuis juillet 2017.

À la même heure, le blé gagnait 2,00 € à 213,00 € la tonne sur l’échéance septembre et sur celle de décembre à 215,00 € la tonne.

Aux États-Unis, Agritel précise que « les chiffres hebdomadaires des ventes à l’export en blé déçoivent un peu avec un rythme d’activité pour le moment bien inférieur aux dernières campagnes à cette période. En maïs, les ventes à l’export restent en revanche importantes malgré les prix en hausse. »

Le maïs est également en hausse ce vendredi sur Euronext. Vers 17 h 30, la tonne de maïs cotait 193,00 €, en hausse de 2,00 € sur l’échéance novembre, et 195,25 € en hausse de 2,25 € sur l’échéance de janvier.

Le marché attend la publication vendredi soir du rapport du ministère américain de l’agriculture qui devrait confirmer les mauvaises récoltes en Europe, en Russie et en Australie. « Le marché a déjà intégré ces données, et n’attend pas de grosse surprise », a déclaré un opérateur, sauf peut-être sur les stocks disponibles.

Du côté du commerce international, Offre et Demande agricole fait état de l’achat de la Jordanie pour 60 000 t de blé meunier, de la Corée du Sud pour 63 000 t de blé fourrager et 68 000 t de maïs, et de Taïwan pour 65 000 t de maïs.

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